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IODURE DE POTASSIUM

Synonyms:
POTASSIUM IODIDE; POTASYUM İYODÜR; Antistrumi; Iodide, Potassium; Ioduro Potasico Rovi; Iosat; Jod beta; Potassium iodide (K(I2)); Tripotassium triiodide

L'iodure de potassium est un composé inorganique de formule chimique KI. Il s'agit du sel de potassium et d'acide iodhydrique HI. Il se présente sous la forme d'un solide cristallisé blanc constitué d'ions potassium K+ et iodure I–

EC Number 231-659-4 
CAS Number 7681-11-0

Synonyms:
POTASSIUM IODIDE; POTASYUM İYODÜR; Antistrumi; Iodide, Potassium; Ioduro Potasico Rovi; Iosat; Jod beta; Jodetten Henning; Jodgamma; Jodid; Jodid dura; Jodid Hexal; Jodid ratiopharm; Jodid; Verla; Jodid-ratiopharm; Mono Jod; Mono-Jod; Pima; Potassium Iodide; SSKI; Thyro Block; Thyro-Block; Thyroprotect; potassium iodide; 7681-11-0; Potassium iodide (KI); Pima; Kali iodide; Thyro-Block; Knollide; Kisol; Asmofug E; Potassium diiodide; Potassium monoiodide; Thyroshield; Joptone; Potide; Kalii iodidum; Iodure de potassium; Potassium iodide (K2I2); Potassium iodide (K(I2)); Tripotassium triiodide; Caswell No. 694; iodopotassium; K1-N; Potassium iodide (K3I3); UNII-1C4QK22F9J; HSDB 5040; EINECS 231-659-4; NSC 77362; EPA Pesticide Chemical Code 075701; AI3-52931; 1C4QK22F9J; CHEBI:8346; Potassium saltof hydriodic acid; MFCD00011405; Iosat; Potassium iodide solution; p otassiumiodide; Antistrumin; Thyrosafe; Kalium iodatum; Iodine Solution, 0.1N (N/10); Potassium iodide [JAN]; Kaliumiodid; potasium iodide; potassium iodid; Potassium iodide [USP:JAN]; potassium-iodide; CCRIS 8168; Thyroblock (TN); potassiumiodide ts; potassium ion iodide; Potassium Iodide,(S); ACMC-1BDBB; AC1Q1TQM; Nesslers Reagent Solution; Potassium Iodide USP/FCC; D02URS; WLN: KA I; EC 231-659-4; AC1L1J5K; AC1Q1TQ8; CHEMBL1141; DSSTox_CID_14836; DSSTox_RID_79208; DSSTox_GSID_34836; Potassium Iodide Neutral ACS; POTASSIUM IODIDE, ACS; KSC377K3H;Potassium iodide, ACS reagent; Potassium iodide (JP17/USP); Potassium iodide, 99% 50g; DTXSID7034836; CTK2H7533; Potassium iodide, LR, >=99%; MolPort-000-158-373; NLKNQRATVPKPDG-UHFFFAOYSA-M; HMS3651G04; CS-B1801; KS-000002OZ; NSC77362; Potassium iodide, AR, >=99.8%; Tox21_301293; ANW-46028; NSC-77362; s1897;Mercuric and potassium iodide solution; AKOS015833375; AKOS016371890; DB06715; LS-3213; LS41972; Potassium iodide, BioXtra, >=99.0%; RP22855; RTC-063831;TRA-0206473; NCGC00257542-01; Potassium iodide solution, 15 % (w/v); Potassium iodide, ReagentPlus(R), 99%; KB-59821; SC-18247; CAS-7681-11-0; Potassium;iodide, Vetec(TM) reagent grade; AB1002916; Potassium iodide, ACS reagent, >=99.0%; Potassium iodide, plant cell culture tested; TC-063831; TL8005264; FT-0645116; P1721; Potassium iodide, BioUltra, >=99.5% (AT); Potassium iodide, tested according to Ph.Eur.; C08219; D01016; Potassium iodide, SAJ first grade,>=99.5%; Y-9233; AB01274864-01; AB01568251_01; Potassium iodide, >=99.99% trace metals basis; Potassium iodide, JIS special grade, >=99.5%; Potassium iodide,purum p.a., >=99.0% (AT); I14-102509; Potassium iodide, puriss. p.a., ACS reagent, >=99.0% (AT); Potassium iodide, suitable for oxidant determination,>=99.5%; Potassium iodide, anhydrous, beads, -10 mesh, 99.998% trace metals basis; Potassium iodide, puriss. p.a., reag. ISO, reag. Ph. Eur.,>=99.5%;Potassium iodide, United States Pharmacopeia (USP) Reference Standard; Potassium iodide, anhydrous, free-flowing, Redi-Dri(TM), ACS reagent, >=99%;Potassium iodide, anhydrous, free-flowing, Redi-Dri(TM), ReagentPlus(R), 99%; Potassium Iodide, Pharmaceutical Secondary Standard; Certified ReferenceMaterial; 106449-25-6; 39448-53-8; 59216-96-5; 61456-02-8; Potassium iodide, puriss., meets analytical specification of Ph.??Eur. BP, USP, 99.0-100.5% (calc.to the dried substance); potasiyum iyodür; potasiyum iodür; potasium iodide; potasyum iodür; potasyum iodüre; potassıum ıodıde; potassium ıodıde; potasyum iodür


IODURE DE POTASSIUM

Iodure de potassium
Iodure de potassium
Potassium iodide.jpg
Cristaux d'iodure de potassium

NaCl polyhedra.png
__ K+     __ I-
Maille cristalline de l'iodure de potassium
Identification
No CAS    7681-11-0
No ECHA    100.028.782
No CE    231-659-4
Code ATC    R05CA02
S01XA04
V03AB21
SMILES    
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InChI    
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Apparence    Solide blanc cristallin
Propriétés chimiques
Formule brute    KI
Masse molaire2    166,0028 ± 0,0001 g/mol
I 76,45 %, K 23,55 %,
Moment dipolaire    ≈10,8 D 1
Propriétés physiques
T° fusion    686 °C3
T° ébullition    1 330 °C3
Solubilité    1 430 g·L-1 (eau, 20 °C)3
Masse volumique    3,13 g·cm-3 à 20 °C3
Cristallographie
Système cristallin    Cubique
Réseau de Bravais    cF
Symbole de Pearson    {displaystyle cF8,}cF8,
Structure type    NaCl4
Précautions
SIMDUT5
D2A : Matière très toxique ayant d'autres effets toxiques
D2A,
[+]
Composés apparentés
Autres cations    Iodure de lithium
Iodure de sodium
Iodure de rubidium
Iodure de césium
Autres anions    Fluorure de potassium
Chlorure de potassium
Bromure de potassium
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
modifier Consultez la documentation du modèle
L'iodure de potassium est un composé inorganique de formule chimique KI. Il s'agit du sel de potassium et d'acide iodhydrique HI. Il se présente sous la forme d'un solide cristallisé blanc constitué d'ions potassium K+ et iodure I–. C'est l'iodure économiquement le plus important. Moins hygroscopique que l'iodure de sodium NaI, il se manipule plus facilement. Il présente une teinte jaunâtre lorsqu'il contient des impuretés ou sous l'effet du vieillissement, les ions iodure I– s'oxydant en iode I2 au contact prolongé de l'air 6:

4 KI + 2 CO2 + O2 → 2 K2CO3 + 2 I2.
L'iodure de potassium est utilisé en médecine sous la forme de comprimés contenant typiquement 130 mg de KI, ce qui représente environ 100 mg d'iode. Il peut également être administré sous forme de « solution saturée d'iodure de potassium » (SSKI).

Le kelp est une source naturelle en KI 7 ; la quantité en iodure peut varier de 89 µg/g à 8,165 mg/g dans les variétés asiatiques, ce qui rend l'estimation de son apport par l'alimentation difficile8. Manger 3 à 5 grammes d'algues très séchées, non rincées apporterait 100 à 150 μg d'iodure, soit à peu près les apports journaliers recommandés9.


Structure
L'iodure de potassium est un cristal ionique, K+;I-, de même structure que le chlorure de sodium, c'est-à-dire deux réseaux cubiques à faces centrées imbriqués l'un dans l'autre, décalés de a/2 suivant l'un des axes de la maille.

Production
On obtient l'iodure de potassium en faisant réagir de l'hydroxyde de potassium KOH avec de l'iode I2 6:

6 KOH + 3 I2 → 5 KI + KIO3 + 3 H2O.
L'iodate de potassium KIO3 est ensuite réduit par du carbone :

2 KIO3 + 3 C → 2 KI + 3 CO2.
Solution saturée
Une solution saturée d'iodure de potassium — dite « SSKI » — contient, dans sa forme générique aux États-Unis, 1 g/mL de KI, ce qui, pour une posologie d'adulte d'environ 5 gouttes, représente 333 mg de KI et environ 250 mg d'iodure (I-) 10. La SSKI étant un liquide visqueux, il est habituellement convenu qu'il faut 15 gouttes pour 1 mL et non 20 comme dans le cas de l'eau11.

La SSKI peut être simplement préparée en saturant l'eau avec du KI, c'est-à-dire en ajoutant de l'iodure de potassium solide à l'eau, jusqu'à ce que celui-ci ne se dissolve plus, ne nécessitant donc aucun appareil de mesure.

Applications
Chimie inorganique
L'ion iodure étant un réducteur doux, il peut être facilement oxydé en iode I2 par un oxydant fort tel que le chlore Cl2 :

2 KI (aq) + Cl2 (aq) → 2 KCl + I2 (aq).
Cette réaction est utilisée pour isoler l'iode à partir de ressources naturelles.

Comme les autres sels d'iodure, l'iodure de potassium forme des triiodures en I3− lorsqu'il se combine avec I2 :

KI(aq) + I2 (s) → KI3 (aq).
Contrairement à I2, les sels d'I3− sont particulièrement solubles dans l'eau. À travers cette réaction, I2 est utilisé dans les titrages par oxydoréduction. Le KI3 aqueux, ou « solution de lugol », est utilisé comme désinfectant et comme solution de gravure pour les surfaces d'or.

L'iodure de potassium est aussi un précurseur de l'iodure d'argent AgI, qui est utilisé dans les pellicules photographiques haute vitesse :

KI(aq) + AgNO3 (aq) → AgI(s) + KNO3 (aq).
Chimie organique
KI sert de source d'ions iodure en synthèse organique. On peut par exemple noter son utilisation pour préparer des iodures d'aryle à partir de sels d'arènediazonium12,13, par exemple :

Sandmeyer reaction.svg

L'iodure de potassium, source d'iodure, peut aussi servir de catalyseur nucléophile pour l'alkylation de chlorures d'alkyle, bromures d'alkyle et mésylates.

Industrie
L'iodure de potassium est un précurseur de l'iodure d'argent AgI, un composé chimique important en photographie argentique. Il est utilisé dans certains désinfectants et certains traitements pour les cheveux. Il est aussi utilisé en recherche biomédicale comme désactivateur. Cependant, pour certains fluorophores, l'addition de KI à des concentrations en µM-mM provoque une augmentation de l'intensité de fluorescence, et l'iodure agit comme un amplificateur de fluorescence14.

Dans le domaine photovoltaïque, l'iodure de potassium est un composé de l'électrolyte des cellules solaires à pigment photosensible (cellules Grätzel, ou Dye-Sensitized Solar Cell), tout comme le diiode.

Alimentation
L'iodure de potassium est utilisé comme complément alimentaire pour l'alimentation du bétail ainsi que certains régimes humains. Dans ce dernier cas, c'est l'additif le plus commun utilisé pour « ioder » le sel de table (une mesure de santé publique afin de prévenir une carence en iode pour les populations ne consommant que peu de fruits de mer et de poissons). L'oxydation de l'iodure provoque de lentes pertes en iode contenu dans le sel iodé exposé à l'air. L'iodure de métal alcalin (sodium ou potassium), avec le temps et une exposition à un excès d'oxygène et de dioxyde de carbone, s'oxyde lentement en carbonate de sodium Na2CO3 ou de potassium K2CO3 et en iode I2, qui ensuite s'évapore15.

Applications pharmaceutiques
Les solutions saturées d'iodure de potassium (SSKI) peuvent être utilisées comme traitement d'urgence pour l'hyperthyroïdie, un fort taux d'iodure arrêtant temporairement la sécrétion de la thyroxine par la glande thyroïdienne16. Le traitement typique commence par une dose de charge, puis ¹⁄₃ mL de SSKI trois fois par jour.
Des solutions d'iodures, à base de quelques gouttes de SSKI ajoutées à une boisson, peuvent être utilisées comme expectorants afin d'augmenter le taux d'eau dans les sécrétions respiratoires et de faciliter leur expectoration[réf. nécessaire]
La SSKI a été proposée comme traitement topique contre la sporotrichose, mais aucun essai n'a été mené pour déterminer son efficacité ni ses éventuels effets secondaires17.
L'iodure de potassium a été utilisé comme traitement symptomatique chez les patients souffrant d'érythème noueux dont la cause de lésions persistantes était inconnue. Il a notamment été utilisé dans les cas d'érythèmes noueux associé à la maladie de Crohn18.
Protection de la thyroïde durant certains traitements médicaux

Phéochromocytome (tache noire circulaire au centre du corps) vu par scintigraphie MIBG, de face (gauche) et de dos (droite). Les radiations proviennent du MIGB porteur d'iode radioactif ; on observe également une radiation parasite de ce produit dans la thyroïde (près du cou) et dans la vessie.
L'iodure de potassium est utilisé pour saturer la thyroïde d'iode non-radioactif lorsqu'on utilise des composés contenant de l'iode radioactif en médecine nucléaire, que ce soit pour diagnostic (imagerie médicale) ou pour traitement, et que la thyroïde n'est pas ciblée. C'est par exemple le cas de l'iobenguane (MIBG), utilisé aussi bien pour repérer de tissus tumoraux par scintigraphie que pour les traiter. C'est aussi le cas du fibrinogène iodé, utilisé en radioimagerie au fibrinogène pour observer la coagulation. Même si ces composés qui contiennent de l'iode radioactif ne le contiennent pas sous forme d'iodure, ils peuvent être finalement métabolisés ou décomposés en donnant des iodures radioactifs, que la thyroïde a naturellement tendance à absorber. Pour éviter cela, il est donc commun de saturer la thyroïde avec de l'iode non-radioactif.

Toutes les sources ne sont pas d'accord sur la durée nécessaire de « blocage » de la thyroïde, cependant on peut observer un consensus sur la nécessité de ce blocage à la fois pour les applications en scintigraphiques et thérapeutiques de l'iobenguane.

La Food and Drug Administration19 et l'Association européenne de médecine nucléaire20 recommandent les doses normales d'iodure de potassium dans le cas d'utilisation d'iobenguanes suivantes :

pour les enfants de moins d'un mois 16 mg;
pour les enfants d'un mois à trois ans, 32 mg;
pour les enfants de 3 à 13 ans (AEMN) ou 18 ans (FDA), 65 mg;
pour les patients au-dessus de 13 ans (AEMN) ou les adultes (FDA) 130 mg.
Ces deux agences ne sont cependant pas d'accord sur la durée du traitement. La FDA, pour l'iobenguane disponible dans le commerce marqué à l'iode 123, recommande l'administration d'iodure de potassium une heure avant l'administration du composé radiopharmaceutique, quel que soit l'âge21, alors que l'Association européenne de médecine nucléaire recommande (aussi bien pour l'iobenguane marqué avec de l'iode 123 que de l'iode 131) l'administration d'iodure de potassium un jour avant l'administration du composé radiopharmaceutique et de continuer un jour après celle-ci20, à l'exception des nouveau-nés qui eux ne doivent recevoir de l'iodure de potassium le jour précédent.

Aux États-Unis, les notices de l'iobenguane à l'iode 131 utilisé pour diagnostic recommandent l'administration d'iodure de potassium un jour avant l'injection, et de continuer 5 à 7 jours après celle-ci, la demi-vie de cet isotope étant plus longue, et le danger qu'il représente pour la thyroïde plus élevé22. L'iobenguane à l'iode 131 pour usage thérapeutique nécessite une autre posologie, à savoir commencer l'administration de 24 à 48 heures avant l'injection d'iobenguane et continuer 10–15 jours après celle-ci23.

Protection de la thyroïde en cas d'incident, attaque ou accident nucléaire

Boîte de comprimés d'iodure de potassium destiné à saturer l'organisme et la thyroïde en cas de risque d'exposition à de l'iode radioactif (Dose pour adulte ; 130 mg par comprimé.)
En cas de contamination radioactive de l'environnement par l'iode 131, par exemple après un accident nucléaire, l'attaque d'une centrale nucléaire ou en cas de retombées radioactives due à une bombe atomique ou d'une « bombe sale », de nombreux radionucléides volatils, produits de fission, peuvent être relâchés dans l'environnement. L'un des plus communs est l'iode 131, de symbole 131I, qui a la particularité d'être facilement assimilé par la thyroïde, et est de ce fait susceptible de provoquer des cancers de la thyroïde.

En complément de mesures immédiates passives (principalement confinement et arrêt de toute consommation de produits contaminés24), il est possible de saturer la thyroïde en ingérant une petite quantité d'iode stable (non radioactif, il s'agit généralement d'iodure de potassium) afin d'empêcher l'iode radioactif de s'y accumuler et d'y favoriser l'apparition d'un cancer24. Ceci doit être fait avant l'exposition par ingestion ou inhalation. L'absorption d'iode 131I radioactif diminue alors d'au moins un facteur 9025.
Pour une prophylaxie optimale, le KI doit être donc administré précocement, puis quotidiennement tant que les risques d'exposition (inhalation ou ingestion) aux radioisotopes d'iode sont présents et significatifs. Cette mesure cible surtout les enfants et femmes enceintes, avec « très peu d’effets secondaires, surtout si l'on respecte les rares contre-indications. Elle pourrait être inutile chez l’adulte, voire déconseillée après soixante ans et chez l’adulte aux antécédents de pathologie cardio-vasculaire »24.
L'effet protecteur d'un comprimé de KI dure environ 24 heures.
Une date de péremption est fixée sur l'emballage ou la tablette, variant de 5 à 7 ans selon le type de comprimés (voire plus si les conditions de conservation idéales ont été respectées). La formulation liquide de KI a une durée de vie de 5 ans.
L'iodure de potassium n'assure bien entendu aucune protection contre les sources d'empoisonnement par radiation autres que les radioisotopes de l'iode, comme les radioisotopes du césium (césium 137 par exemple).

Aux États-Unis, cette utilisation de l'iodure de potassium en protection radiologique de la thyroïde a été approuvée par la FDA en 1982. C'est la FDA qui détermine les seuils et les doses d'utilisation, publiés et mis à jour dans des documents spécifiques26, y compris pour la préparation des individus et des familles en cas de danger de contamination27,28,29. Une étude demandée par les CDC30 a été conduite par l'Académie américaine des sciences, avec un Conseil de chercheurs spécialisés dans le domaine des effets des rayonnements (Research Council’s Board on Radiation Effects Research) sur la distribution et l'administration d'iode stable.

Recommandation de l'OMS de doses de KI dans le cadre de la prévention radiologique impliquant de l'iode radioactif31
Âge    Dose de KI (mg/jour)
Au-dessus de 12 ans    130
De 3 à 12 ans    65
De 1 à 36 mois    32
< 1 mois    16

En 1999, l'Organisation mondiale de la santé a estimé que les comprimés de KI en usage préventif dans le cas de retombées nucléaires ne sont pas recommandés pour les adultes de plus de 40 ans (sauf si les niveaux de radiations inhalés prévus menacent la fonction thyroïdienne) car les effets secondaires de l'iodure de potassium augmentent avec l'âge et peuvent dépasser ses effets protecteurs31.

Effets indésirables
Les médecins ont rapporté quelques cas où un traitement à l'iodure de potassium a provoqué un gonflement de la glande parotide (l'une des trois glandes qui sécrètent la salive), gonflement attribué aux effets stimulants de l'iode sur la production de salive32

Pour le traitement liquide, une solution saturée de KI (SSKI) est habituellement administré par voie orale. Chez l'adulte, environ 250 mg d'iodure, répartis en plusieurs prises par jour (5 gouttes de SSKI correspondant théoriquement à environ 1/3 ml) bloquent le fonctionnement de la thyroïde lorsqu'on souhaite prévenir l'excrétion d'hormone thyroïdienne. Occasionnellement, cette dose est utilisée comme expectorant. Les doses anti-iode radioactif utilisées pour bloquer la fixation d'iode 131 par cette glande sont plus faibles, avec environ 100 mg par jour pour un adulte, et moins que cela pour les enfants (des tableaux existent avec les doses selon le poids).

Toutes ces doses sont bien plus élevées que celle de l'iode nécessaire à l'alimentation normale, qui n'est que de 150 µg/jour (microgrammes, et non milligrammes). À des doses importantes, et parfois à des doses bien plus faibles, des effets secondaires de l'iodure médical, à des doses 1 000 fois supérieures aux besoins normaux de l'organisme, peuvent inclure : l'acné, une perte d'appétit, des maux d'estomac ou (surtout pendant les premiers jours, alors que le corps s'habitue au médicament) des effets secondaires plus graves qui exigent de consulter un médecin : fièvre, faiblesse, fatigue inhabituelle, gonflement du cou ou la gorge, ulcérations dans la bouche, éruptions cutanées, nausées, vomissements, douleurs à l'estomac, rythme cardiaque irrégulier, d'engourdissement ou de picotements dans les mains ou les pieds, ou encore goût métallique dans la bouche

L'iodure de potassium est un halogénure métallique composé de potassium et d'iodure avec des propriétés protectrices et expectorantes de la thyroïde. L'iodure de potassium peut bloquer l'absorption d'iode radioactif par la glande thyroïde en inondant la thyroïde d'iode non radioactif et en empêchant l'ingestion de molécules radioactives, protégeant ainsi la thyroïde des radiations cancérigènes. De plus, cet agent agit comme un expectorant en augmentant la sécrétion de fluides respiratoires entraînant une diminution de la viscosité du mucus.

Iodure de potassium

L'iodure de potassium est un solide blanc inodore. Coule et se mélange à l'eau.

L'iodure de potassium est un sel d'iodure métallique avec un contre-ion K (+). C'est un piégeur de radicaux hydroxyles. Il a un rôle de piégeur de radicaux et d'expectorant. Il contient un iodure.


Comment le KI (iodure de potassium) est-il administré?
La FDA a approuvé deux formes différentes de KI (iodure de potassium), comprimés et liquides, que les gens peuvent prendre par voie orale après une urgence radiologique impliquant de l'iode radioactif.

Les comprimés sont disponibles en deux concentrations, 130 milligrammes (mg) et 65 mg. Les comprimés ont des lignes sur eux afin qu'ils puissent être coupés en petits morceaux pour des doses plus faibles.

Pour la solution buvable liquide, chaque millilitre (mL) contient 65 mg de KI (iodure de potassium).

Selon la FDA, les doses suivantes sont appropriées à prendre après une contamination interne avec (ou une contamination interne probable avec) de l'iode radioactif:

Les nouveau-nés de la naissance à 1 mois doivent recevoir 16 mg (¼ de comprimé à 65 mg ou ¼ mL de solution). Cette dose est destinée aux nouveau-nés allaités et non allaités.
Les nourrissons et les enfants âgés de 1 mois à 3 ans doivent prendre 32 mg (½ d'un comprimé à 65 mg OU ½ mL de solution). Cette dose est destinée aux nourrissons et aux enfants allaités et non allaités.
Les enfants âgés de 3 à 18 ans doivent prendre 65 mg (un comprimé à 65 mg OU 1 mL de solution). Les enfants de taille adulte (supérieure ou égale à 150 livres) doivent prendre la dose adulte complète, quel que soit leur âge.
Les adultes doivent prendre 130 mg (un comprimé à 130 mg OU deux comprimés à 65 mg OU deux mL de solution).
Les femmes qui allaitent doivent prendre la dose adulte de 130 mg.
 

Illustration de l'horloge de dosage KI
 

À quelle fréquence faut-il prendre du KI (iodure de potassium)?
Prendre une dose plus forte de KI (iodure de potassium), ou prendre du KI plus souvent que recommandé, n'offre pas plus de protection et peut entraîner une maladie grave ou la mort.

Une dose unique de KI (iodure de potassium) protège la glande thyroïde pendant 24 heures. Une dose unique aux niveaux recommandés est généralement tout ce qui est nécessaire pour protéger la glande thyroïde.

Dans certains cas, les personnes peuvent être exposées à l'iode radioactif pendant plus de 24 heures. Si cela se produit, les responsables de la santé publique ou de la gestion des urgences peuvent vous demander de prendre une dose de KI (iodure de potassium) toutes les 24 heures pendant quelques jours.

Évitez les doses répétées de KI (iodure de potassium) pour les femmes enceintes et allaitantes et les nouveau-nés.

 

Illustration des effets secondaires KI
 

Quels sont les effets secondaires du KI (iodure de potassium)?
Les effets secondaires du KI (iodure de potassium) peuvent inclure des troubles gastriques ou gastro-intestinaux, des réactions allergiques, des éruptions cutanées et une inflammation des glandes salivaires.

Lorsqu'il est pris selon les recommandations, le KI (iodure de potassium) peut entraîner de rares effets indésirables sur la santé liés à la glande thyroïde.

Ces effets indésirables rares sont plus probables si une personne:

Prend une dose de KI supérieure à celle recommandée
Prend le médicament pendant plusieurs jours
A une maladie thyroïdienne préexistante.
Les nouveau-nés (âgés de moins d'un mois) qui reçoivent plus d'une dose de KI (iodure de potassium) risquent de développer une maladie appelée hypothyroïdie (taux d'hormones thyroïdiennes trop bas). Si elle n'est pas traitée, l'hypothyroïdie peut provoquer des lésions cérébrales.

Les nourrissons qui reçoivent plus d'une dose unique de KI doivent faire vérifier et surveiller leur taux d'hormones thyroïdiennes par un médecin.
Évitez les doses répétées de KI aux nouveau-nés.
 

Où obtenir KI
 

Où puis-je me procurer du KI (iodure de potassium)?
KI (iodure de potassium) est disponible sans ordonnance. L'icône externe de la Food and Drug Administration (FDA) External Web Site Icon a approuvé certaines marques de KI.

Les gens ne devraient prendre du KI (iodure de potassium) que sur l'avis des responsables de la santé publique ou de la gestion des urgences. Il existe des risques pour la santé associés à la prise de KI.

 Poids moléculaire de l'iodure de potassium 166,003 g / mol calculé par PubChem 2.1 (PubChem release 2019.06.18)
Hydrogen Bond Donor Count of Potassium iodide 0 Calculé par Cactvs 3.4.6.11 (PubChem release 2019.06.18)
Hydrogen Bond Acceptor Count of potassium iodide 1 Calculé par Cactvs 3.4.6.11 (PubChem release 2019.06.18)
Nombre de liaisons rotatives d'iodure de potassium 0 calculé par Cactvs 3.4.6.11 (PubChem release 2019.06.18)
Masse exacte d'iodure de potassium 165,86818 g / mol calculée par PubChem 2.1 (PubChem release 2019.06.18)
Masse monoisotopique d'iodure de potassium 165,86818 g / mol calculée par PubChem 2.1 (PubChem release 2019.06.18)
Surface polaire topologique de l'iodure de potassium 0 Ų calculée par Cactvs 3.4.6.11 (PubChem release 2019.06.18)
Charge formelle d'iodure de potassium 0 calculée par PubChem
Complexité de l'iodure de potassium 2 calculée par Cactvs 3.4.6.11 (PubChem release 2019.06.18)
Nombre d'atomes isotopiques de l'iodure de potassium 0 calculé par PubChem
Nombre défini de stéréocentre atomique d'iodure de potassium 0 calculé par PubChem
Nombre de stéréocentres atomiques indéfini d'iodure de potassium 0 calculé par PubChem
Décompte du stéréocentre de liaison défini d'iodure de potassium 0 calculé par PubChem
Nombre de stéréocentres de liaison indéfini d'iodure de potassium 0 calculé par PubChem
Nombre d'unités lié par covalence d'iodure de potassium 2 calculé par PubChem
Le composé d'iodure de potassium est canonisé Oui

L'iodure de potassium est un composé chimique, un médicament et un complément alimentaire. [2] [3] En tant que médicament, il est utilisé pour traiter l'hyperthyroïdie, dans les urgences radiologiques et pour protéger la glande thyroïde lorsque certains types de radiopharmaceutiques sont utilisés. [4] Dans les pays en développement, il est également utilisé pour traiter la sporotrichose cutanée et la phycomycose. [4] [5] En tant que supplément, il est utilisé chez ceux qui ont un faible apport en iode dans leur alimentation. [3] Il est administré par voie orale. [4]

Les effets secondaires courants comprennent les vomissements, la diarrhée, les douleurs abdominales, les éruptions cutanées et le gonflement des glandes salivaires. [4] Les autres effets secondaires comprennent les réactions allergiques, les maux de tête, le goitre et la dépression. [5] Bien que l'utilisation pendant la grossesse puisse nuire au bébé, son utilisation est toujours recommandée en cas d'urgence radiologique. [4] L'iodure de potassium répond à la formule chimique KI. [6] Dans le commerce, il est fabriqué en mélangeant de l'hydroxyde de potassium avec de l'iode. [7] [8]

L'iodure de potassium est utilisé médicalement depuis au moins 1820. [9] Il figure sur la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé, les médicaments les plus sûrs et les plus efficaces nécessaires dans un système de santé. [10] L'iodure de potassium est disponible en tant que médicament générique et en vente libre. [11] Aux États-Unis, un traitement coûte moins de 25 dollars EU. [11] L'iodure de potassium est également utilisé pour l'iodation du sel. [3]

Utilisations médicales
Complément alimentaire
L'iodure de potassium est utilisé comme complément nutritionnel dans les aliments pour animaux ainsi que dans l'alimentation humaine. Pour ces derniers, il s'agit de l'additif le plus couramment utilisé pour «ioder» le sel de table (une mesure de santé publique pour éviter une carence en iode dans les populations qui consomment peu de fruits de mer). L'oxydation de l'iodure entraîne une perte lente de la teneur en iode des sels iodés exposés à un excès d'air. Le sel d'iodure de métal alcalin, avec le temps et l'exposition à un excès d'oxygène et de dioxyde de carbone, s'oxyde lentement en carbonate de métal et en iode élémentaire, qui s'évaporent ensuite. [12] L'iodate de potassium (KIO3) est utilisé pour ajouter de l'iode à certains sels afin que l'iode ne soit pas perdu par oxydation. Le dextrose ou le thiosulfate de sodium sont souvent ajoutés au sel de table iodé pour stabiliser l'iodure de potassium, réduisant ainsi la perte du produit chimique volatil. [13]

Protection thyroïdienne

Phéochromocytome vu comme une sphère sombre au centre du corps. L'image est par scintigraphie MIBG avec rayonnement de l'iode radioactif dans le MIBG. Cependant, notez l'absorption indésirable d'iode radioactif du produit pharmaceutique par la glande thyroïde dans le cou, sur les deux images (avant et arrière) du même patient. La radioactivité est également observée dans la vessie.
Le blocage de l'absorption d'iode thyroïdien avec de l'iodure de potassium est utilisé en scintigraphie en médecine nucléaire et en thérapie avec certains composés radio-iodés qui ne sont pas ciblés sur la thyroïde, comme l'iobenguane (MIBG), qui est utilisé pour imager ou traiter les tumeurs des tissus neuraux, ou le fibrinogène iodé, qui est utilisé dans les analyses du fibrinogène pour étudier la coagulation. Ces composés contiennent de l'iode, mais pas sous forme d'iodure. Cependant, comme ils peuvent être finalement métabolisés ou se décomposer en iodure radioactif, il est courant d'administrer de l'iodure de potassium non radioactif pour s'assurer que l'iodure de ces radiopharmaceutiques n'est pas séquestré par l'affinité normale de la thyroïde pour l'iodure.

Le dosage approuvé par la Food and Drug Administration des États-Unis d'iodure de potassium à cette fin avec l'iobenguane est le suivant (par 24 heures): nourrissons de moins d'un mois, 16 mg; enfants de 1 mois à 3 ans, 32 mg; enfants de 3 ans à 18 ans, 65 mg; adultes 130 mg. [14] Cependant, certaines sources recommandent des schémas posologiques alternatifs. [15]

Usages industriels
Le KI est utilisé avec le nitrate d'argent pour fabriquer de l'iodure d'argent (AgI), un produit chimique important dans la photographie argentique. Le KI est un composant de certains désinfectants et produits chimiques de traitement capillaire. Le KI est également utilisé comme agent d'extinction de fluorescence dans la recherche biomédicale, une application qui tire parti de l'extinction collisionnelle de substances fluorescentes par l'ion iodure. Cependant, pour plusieurs fluorophores, l'addition de KI à des concentrations μM-mM entraîne une augmentation de l'intensité de fluorescence et l'iodure agit comme un amplificateur de fluorescence. [31]

L'iodure de potassium est un composant de l'électrolyte des cellules solaires sensibilisées aux colorants (DSSC) avec l'iode.

Utilisation et sources d'émission 1 2 3
L'iodure de potassium est utilisé notamment :

dans les émulsions photographiques
comme supplément alimentaire, par exemple dans le sel de table
en tant qu'additif dans la nourriture pour animaux
pour les titrages en chimie analytique
comme expectorant dans les médicaments pour la toux
dans divers produits pharmaceutiques


Apparence 

L'iodure de potassium est un solide inodore sous forme de poudre ou de cristaux blancs déliquescents.

Caractéristiques de l'exposition 
Mise à jour : 2017-11-23

En milieu de travail, l'exposition à l'iodure de potassium se fait par les poussières ou les poudres. Elle pourrait aussi se faire par le liquide puisque ce produit absorbe facilement l'humidité de l'air, parfois au point de devenir liquide.

L'iodure de potassium est inodore. L'utilisation d'un instrument de mesure permet de l'identifier et de quantifier sa concentration.

Exposition au solide ou au liquide

En raison de sa très grande solubilité en milieu aqueux, un rinçage à l'eau devrait permettre de l'éliminer.

Propriétés physiques 3 5


État physique :    Solide
Masse moléculaire :    166,02
Densité :    3,12 g/ml à 20 °C
Solubilité dans l'eau :    1480 g/l à 25 °C
Point de fusion :    681 °C
Point d'ébullition :    1323 °C
Inflammabilité et explosibilité 4


Inflammabilité
Ce produit est ininflammable.

Données sur les risques d'incendie 


Point d'éclair :    Sans objet 
T° d'auto-ignition :    Sans objet 
Limite inférieure d'explosibilité :    Sans objet 
Limite supérieure d'explosibilité :    Sans objet 
Techniques et moyens d'extinction 4
Mise à jour : 2017-11-23

Moyens d'extinction
Pour combattre un incendie impliquant l'iodure de potassium, utiliser tout moyen d'extinction convenant aux matières environnantes.

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